Le Mag - Equateur

Impossible d’imaginer une croisière aux Galápagos sans faire escale sur l’île de Santa Cruz. C’est ici, dans la petite ville de Puerto Ayora, que se trouve le centre scientifique et culturel de l’archipel. La station de recherche Charles Darwin constitue l’un des lieux les plus emblématiques de l’île. Fondée en 1964, elle a joué un rôle déterminant dans la préservation des espèces endémiques, et notamment des fameuses tortues géantes. On y découvre des programmes de reproduction, des laboratoires à ciel ouvert et des expositions qui expliquent les projets de conservation mis en place dans cet écosystème fragile. C’est également là qu’a vécu Lonesome George, dernière tortue de l’espèce Chelonoidis abingdonii.

Dans les hautes terres de Santa Cruz, le paysage change radicalement : adieu les plages volcaniques, bonjour les forêts luxuriantes, les cratères et les champs de café. C’est dans ce décor presque pastoral que l’on observe les tortues géantes évoluer en totale liberté. Pas de doute, nous sommes bien ici au cœur des Galápagos.

Plus grande île de l’archipel, Isabela impressionne immédiatement par son relief volcanique. Façonnée par six volcans encore actifs, elle dévoile des paysages spectaculaires à base de coulées de lave et de forêts tropicales. Étape incontournable de votre croisière aux Galápagos, elle concentre à elle seule une incroyable diversité de milieux naturels et d’espèces endémiques. Parmi ses immanquables, Los Túneles. Accessible uniquement par bateau, ce site magique résulte de l’effondrement de tunnels de lave aujourd’hui partiellement immergés. On y navigue à travers un dédale de ponts naturels et d’arcs rocheux recouverts de cactus, le tout baigné dans des eaux turquoise d’une clarté incroyable. C’est l’endroit rêvé pour vous offrir une séance de snorkeling au milieu des raies manta, hippocampes, requins de récif et tortues marines.

Isabela est aussi l’un des meilleurs spots d’observation des pingouins des Galápagos, les plus petits pingouins du monde… et les seuls de leur espèce à vivre près de l’équateur. On les repère régulièrement sur les rochers noirs ou en train de plonger avec une agilité déconcertante !

À l’extrémité sud-est de l’archipel, l’île Española est isolée du reste des Galápagos, et c’est justement ce qui lui permet d’être aujourd’hui un refuge pour de nombreuses espèces d’oiseaux marins. Parmi les vedettes locales, les fous à pattes bleues. Leurs parades nuptiales sont un spectacle à part entière ! Vous aurez également l’occasion de rencontrer les albatros des Galápagos, majestueux planeurs au bec jaune.

Española est le seul endroit au monde où cette espèce se reproduit, entre avril et décembre. Après avoir observé ce ballet aérien, direction Gardner Bay, une plage de sable blanc éclatant. Bordée d’eaux turquoise, elle fait partie des meilleurs spots de plongée aux Galapagos. Sous la surface, l’on y observe des poissons multicolores, raies, tortues marines et quelques lions de mer…

Si l’on devait résumer Fernandina en un mot, ce serait “intacte”. Située à l’ouest de l’archipel, c’est l’île la plus jeune et la moins modifiée par l’homme. Coulées de lave noire, paysages lunaires et végétation clairsemée… Pas de doute, l’activité volcanique y est encore bien présente. Le volcan La Cumbre entre régulièrement en éruption et remodèle ainsi sans cesse ce décor minéral. C’est également l’île de prédilection des iguanes marins. Difficile de ne pas se laisser surprendre par leur apparence préhistorique et leurs étonnants plongeons !

Ouvrez bien les yeux, car vous aurez probablement l’occasion d’observer de près les cormorans aptères, crabes rouges Sally Lightfoot et lions de mer… Pour profiter pleinement de cette escale, rien ne vaut une balade guidée le long des sentiers balisés. Les naturalistes vous expliqueront ainsi comment les iguanes marins régulent leur température ou encore pourquoi les cormorans ont perdu l’usage du vol.

Sur Santiago, le sport local, c’est sans conteste la randonnée. L’on évolue ici à travers les champs de lave, alors que le sol craque sous nos pas et que l’on observe tout autour de nous les formes tourmentées des coulées solidifiées. Certains tronçons donnent littéralement l’impression de marcher sur une autre planète ! En chemin, la vie reprend pourtant ses droits : cactus, petits lézards et crabes rouges créent un contraste étonnant avec ce décor minéral.

À quelques milles de là, l’île de Bartolomé dévoile l’un des panoramas les plus célèbres de l’archipel. Après une montée d’une trentaine de minutes sur un escalier en bois aménagé pour protéger le sol fragile, on atteint un point de vue spectaculaire : le Pinnacle Rock, une aiguille basaltique dressée au milieu de l'eau turquoise. D’en haut, la vue se déploie sur toute l’île et ses plages contrastées, l’une de sable doré, l’autre de sable noir. Sous la surface, les récifs coralliens abritent des tortues marines, poissons multicolores, raies et manchots des Galápagos.