Le Cratère de Darvaza est en passe de devenir l'une des destinations les plus prisée des amateurs de tourisme extrême. L'endroit est en effet à la fois exceptionnel et encore très méconnu, dans un pays, le Turkménistan, souvent peu cité dans les guides touristiques de l'Asie. L'avoir visité revient à entrer dans un club d'aventuriers très fermé !
Et le président parle depuis 2010 de faire éteindre ce foyer perpétuel – si l'objectif semble aujourd'hui loin d'être atteint, il n'en demeure pas moins que cette étonnante merveille disparaîtra sans doute un jour. Ne serait-ce que lorsque les réserves de gaz seront épuisées… Cela fait donc partie des destinations à ne manquer sous aucun prétexte lors d'un circuit au Turkménistan
Un air de « fin du monde »
Il faut un courage certain pour s'approcher de ce trou rougeoyant : pas de rambardes sur les bords du cratère. La vue est directe, sur les braises et les flammèches qui lèchent le sol 20 mètres plus bas. Et le sable qui s'égrène le long des parois rappelle aux imprudents que la terre est prête à avaler quelques mètres carrés supplémentaires…
La chaleur est palpable avant même de se pencher au-dessus de la gueule béante du monstre incandescent. Le bruit de la combustion, sourd et continu, est tout aussi impressionnant. C'est probablement au crépuscule ou au petit matin que le spectacle est le plus remarquable. Le soleil éclaire alors juste assez la plaine désertique pour en révéler les nuances grisées, tandis qu'une nuée orangée se détache au-dessus du cratère.
En s'approchant, l'on distingue plus clairement les langues de feu, qui forment comme autant de pépites brûlantes entre les cailloux sombres. Un théâtre d'ombre se déroule alors aux pieds des visiteurs, dans un cadre clair-obscur intemporel. Peu à peu, le jour tombe et les parois s'obscurcissent. Le gaz en combustion semble devenir phosphorescent, et le spectacle est tout simplement magique : dans cette cuvette minérale, la lumière chaude et dorée contraste avec les paysages austères du désert, tout autour.
A quelques pas d'un tel mystère et dans un cadre naturel semblable, l'homme se sent tout petit...