Mondolkiri » signifie « Rencontre des collines » en khmer. Cette vaste région dominée par la jungle possède un écosystème riche et fragile. Tout comme la région de Ratanakiri, Mondolkiri est un territoire reculé et préservé. Situé au (...)
Oudong, la Colline aux Stupas
Ancienne capitale du Royaume Khmer du XVème au XVIème siècle, Oudong « La Victorieuse » est devenue aujourd’hui un lieu sacré du Cambodge, à quelques kilomètres de la capitale actuelle du pays, Phnom Penh. Située aux sommets de deux collines, Oudong offre des belles vues panoramiques sur les rizières qui s’étendent à perte de vue. Un sentier permet de parcourir la colline à la découverte des nombreux stupas qui y ont été édifiés.
Après avoir gravi les grands escaliers, vous arriverez devant un stupa moderne, d’une blancheur éclatante, qui contiendrait des cendres de Bouddha provenant du Sri Lanka. Les allées vous mèneront ensuite vers des stupas plus anciens comme Damrei Sam Poan, Ang Doung et Mak Proum dont le sommet porte une tête de Bouddha à quatre visages. En plus des stupas, d’autres monuments ont été construits : des mémoriaux consacrés aux victimes des Khmers Rouges, des viharas, terme sanskrit désignant un lieu d’hébergement des moines et nonnes bouddhistes, tels que Vihear Prak Nek et Vihear Preah Keo, et même une mosquée, la Mosquée Ta San. De nombreux petits sanctuaires jalonnent le chemin, où les visiteurs déposent bougies et encens en face de statues ou de broderies représentant Bouddha et des divinités hindoues. En effet, Oudong est un haut lieu de pèlerinage, et de nombreux habitants de Phnom Penh s’y rendent chaque week-end.
Oudong fut aussi le théâtre d’un évènement historique qui semble tout droit sorti d’un conte légendaire. Au XVème siècle, les Siams envahirent le Cambodge et pour retarder l’avancée des ennemis et la prise de la ville d’Oudong où le roi s’était réfugié, le peuple khmer avait planté tout autour de la colline une grande forêt de bambous difficilement pénétrable. Pour contourner l’obstacle les Siams eurent une idée ingénieuse : ils jetèrent des pièces d’or dans les forêts de bambous et appâtés par le gain, les Khmers rasèrent en quelques mois la bambouseraie qu’ils avaient eux-mêmes plantée. Alors les Siams purent s’emparer tranquillement de la région…
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