La Côte d’Ivoire. Un nom qui évoque l’Afrique de l’Ouest, la vraie, celle qui grouille de vie, de sons, d’histoires. Longtemps restée en dehors des grands circuits touristiques, elle commence à intriguer. Et à séduire.
Abidjan surprend. Une ville à part. Moderne, bruyante, effervescente. On y passe du Plateau aux marchés de Treichville en quelques minutes, on croise des gratte-ciels, des galeries d’art, des maquis où la musique emplit les rues. C’est un choc. Un bon choc. Et puis, à quelques kilomètres, le calme de Grand-Bassam. Une ancienne ville coloniale, classée UNESCO. Un peu fanée, mais pleine d’âme. On s’y promène lentement, entre plages, musées et maisons d’un autre temps.
Plus au nord, tout change. La lumière, la terre, les visages. Les masques dansent dans les villages sénoufo. Les rituels parlent de la forêt, des ancêtres, du monde invisible. On écoute, on regarde, on se tait.
À l’ouest, la nature reprend ses droits. Le parc national de Taï abrite une forêt dense et mystérieuse. Des chimpanzés, des panthères. On se sent minuscule. Dans les régions centrales, c’est Yamoussoukro qui étonne. Une basilique immense surgit au milieu de nulle part. La démesure, sans explication.
La Côte d’Ivoire se vit plus qu’elle ne se visite. On y goûte l’attiéké, on boit du jus de bissap, on s’assoit au bord de la route pour discuter. Rien n’est vraiment prévu. Tout se construit sur place. Loin des sentiers battus, oui. Mais proches des gens.