
Quand on refuse on dit non
Ahmadou Kourouma
En Résumé (source : SEUIL)
Le jour de sa disparition - le 11 décembre 2003 - Ahmadou Kourouma laissait en chantier un roman dont il avait écrit la majeure partie et défini le titre : Quand on refuse on dit non. Il souhaitait donner une suite aux aventures de petit Birahima, le héros de Allah n'est pas obligé, l'enfant-soldat. Revoici donc Birahima, de retour au pays natal, la Côte d'Ivoire ; et c'est la guerre tribale qui recommence, les charniers qui se multiplient. Birahima serait fusillé à son tour si des femmes ne le cachaient sous un lit. Parmi celles-ci se trouve Fanta, la fille du recteur d'une des mosquées. Fanta, si belle et si gentille, qui lui demande de l'accompagner jusqu'à la ville de Bouaké, au nord, en zone rebelle. Chemin faisant, la jeune fille enseigne à son élève ignare l'histoire récente de la Côte d'Ivoire, que le gamin interprète à sa façon, naïve et malicieuse.
LVA Vous en Parle
J’ai lu ce livre il y a longtemps, mais il continue de résonner. Quand on refuse on dit non, c’est le dernier texte d’Ahmadou Kourouma, resté inachevé, mais d’une puissance brute. On y retrouve Birahima, ce gamin-soldat au langage franc et impitoyable, déjà rencontré dans Allah n’est pas obligé. Cette fois, il raconte les conflits ivoiriens avec le même ton à la fois drôle et tragique, naïf et désabusé.
Ce qui m’a frappé, c’est l’honnêteté du récit. Kourouma ne cherche pas à lisser l’histoire ni à faire plaisir. Il parle vrai. À travers ce texte, on sent son urgence à témoigner, à dénoncer les manipulations politiques, les fractures ethniques, les dérives du pouvoir en Côte d’Ivoire. C’est parfois chaotique, forcément, puisque le roman s’interrompt brutalement. Mais même inachevé, il en dit long.
C’est un livre court, dense, rugueux. Une sorte de cri. Il ne faut pas s’attendre à une fresque romanesque : c’est davantage une parole qui se jette, une mémoire qui refuse de se taire. Pour qui veut comprendre une partie de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire – ou tout simplement entendre une voix africaine authentique, loin des clichés – ce livre est une lecture incontournable.

Ahmadou Kourouma
Quand on refuse on dit non
En résumé (source : SEUIL)
Le jour de sa disparition - le 11 décembre 2003 - Ahmadou Kourouma laissait en chantier un roman dont il avait écrit la majeure partie et défini le titre : Quand on refuse on dit non. Il souhaitait donner une suite aux aventures de petit Birahima, le héros de Allah n'est pas obligé, l'enfant-soldat. Revoici donc Birahima, de retour au pays natal, la Côte d'Ivoire ; et c'est la guerre tribale qui recommence, les charniers qui se multiplient. Birahima serait fusillé à son tour si des femmes ne le cachaient sous un lit. Parmi celles-ci se trouve Fanta, la fille du recteur d'une des mosquées. Fanta, si belle et si gentille, qui lui demande de l'accompagner jusqu'à la ville de Bouaké, au nord, en zone rebelle. Chemin faisant, la jeune fille enseigne à son élève ignare l'histoire récente de la Côte d'Ivoire, que le gamin interprète à sa façon, naïve et malicieuse.
Lva vous en parle
J’ai lu ce livre il y a longtemps, mais il continue de résonner. Quand on refuse on dit non, c’est le dernier texte d’Ahmadou Kourouma, resté inachevé, mais d’une puissance brute. On y retrouve Birahima, ce gamin-soldat au langage franc et impitoyable, déjà rencontré dans Allah n’est pas obligé. Cette fois, il raconte les conflits ivoiriens avec le même ton à la fois drôle et tragique, naïf et désabusé.
Ce qui m’a frappé, c’est l’honnêteté du récit. Kourouma ne cherche pas à lisser l’histoire ni à faire plaisir. Il parle vrai. À travers ce texte, on sent son urgence à témoigner, à dénoncer les manipulations politiques, les fractures ethniques, les dérives du pouvoir en Côte d’Ivoire. C’est parfois chaotique, forcément, puisque le roman s’interrompt brutalement. Mais même inachevé, il en dit long.
C’est un livre court, dense, rugueux. Une sorte de cri. Il ne faut pas s’attendre à une fresque romanesque : c’est davantage une parole qui se jette, une mémoire qui refuse de se taire. Pour qui veut comprendre une partie de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire – ou tout simplement entendre une voix africaine authentique, loin des clichés – ce livre est une lecture incontournable.